Quelles sont les origines de votre passion ?

Enfant j’allais jouer à l’atelier ma marraine, sculptrice céramiste, qui me laissait toucher la matière. Je n’ai pas reçu d’éducation artistique particulière mais ma marraine m’a transmis ce plaisir de créer. La véritable passion est venue plus tardivement, à 35 ans. Après avoir testé l’argile, j’ai voulu tenter quelque chose avec des restes d’ardoises de chantier. La reconnaissance est venue rapidement puisque mes 12 premières sculptures en ardoise ont tout de suite été exposées et vendues en galeries. Autodidacte mon travail est profondément inspiré par l’Art Africain et Alberto Giacometti. 

Votre technique est-elle unique ? Comment évolue-t-elle ?

Mon succès vient du fait que j’ai inventé ma propre manière de sculpter avec les tranches d’ardoises. C’est mon originalité et la raison pour laquelle mon travail a tout de suite plu aux galeries et aux collectionneurs. Je sculpte l’ardoise par tranche, joue avec les ombres et la lumière. Depuis 2 ans le verre fait aussi partie de mon univers car  il est important de faire évoluer son travail mais pas trop rapidement. Je reste toujours dans mon univers, le corps et le visage, et garde mon identité artistique. L’intérêt de cette technique est qu’elle regorge de possibilité. Très loin d’en avoir fait le tour, j’ai besoin d’approfondir encore cette matière, riche en perspective.