DIOR, défilé Prêt-à-Porter Printemps-Été 2020
La croisade verte de Maria Grazia
« Heureusement il y a les fleurs », disait Christian Dior. On le connaissait galeriste, féru d’architecture, couturier ; il se plaisait aussi à jardiner. Toute sa vie durant, sa création fut inspirée et nourrie par une esthétique florale. C’est à Granville, dans le parc de la villa familiale, qu’il fait éclore, très tôt, dès son enfance, cette passion. Il enrichit ses connaissances en botanique parmi les roses et la glycine, les pins maritimes et les résédas. « Je me plaisais surtout dans la compagnie des plantes et des jardiniers », écrit-il dans ses mémoires.
Devenu couturier, il cueille ses inspirations dans la nature pour cristalliser son désir de voir fleurir une féminité d’un genre nouveau.
« Je dessinai des femmes-fleurs, épaules douces, bustes épanouis, tailles fines comme lianes et jupes larges comme corolles. »
Christian Dior
Depuis, les successeurs du couturier-fondateur ont également apprivoisé cet univers floral. Maria Grazia Chiuri réinterprète cette passion avec poésie jusque dans le décor de son dernier défilé haute couture. Ainsi, dans les salons iconiques du 30, avenue Montaigne, où bat depuis toujours le cœur de la Maison, elle fait s’épanouir une luxuriante roseraie, tel un jardin secret, refuge du merveilleux.
Pour cette collection prêt-à-porter printemps-été 2020, la nature tient à nouveau le premier rôle, à la lumière des enjeux contemporains. La Directrice Artistique réinvente cette inspiration chère au couturier-fondateur en un « jardin inclusif » où s’élèvent coexistence et éloge de la différence, à travers la richesse des espèces végétales. Une célébration de la diversité à l’œuvre tant dans la scénographie du défilé que dans la créativité luxuriante des silhouettes.
« Il me semblait indispensable d’inscrire notre héritage au cœur des enjeux actuels. Les fleurs et les plantes ne sont pas simplement des ornements décoratifs, ils sont l’essence de notre environnement. Nous avons le devoir d’en prendre soin, aujourd’hui plus que jamais. »
Maria Grazia Chiuri
web: dior.com