Je ne suis pas folle, je suis mentalement libre.
Catherine Melul - Artiste & formatrice
Artiste autodidacte, sa peinture est intuitive et cherche à se débarrasser des apprentissages pour retrouver l’intuitif, l’inné, le sens profond de nos émotions. Au delà de l’autre, ce qui compte réellement est le regard que l’on porte sur nous-même, seul face à nos propres émotions… Si un tableau naît de cette intensité, alors il sera le reflet de cette rencontre personnelle, presque mystique. L’art de peindre et de créer n’ayant de sens que s’il est emprunt de bienveillance et de respect, l’artiste reçoit et forme, crée et accompagne l’artiste qui sommeille en chacun de nous.
Vous défendez un courant artistique qui fait fi des apprentissages et se reconnecte avec le sensitif. Qu’est-ce que cela signifie exactement ?
Ma peinture est très intuitive et sert à me reconnecter avec des émotions primitives. Il est donc essentiel de se débarrasser des apprentissages au bénéfice d’une libération des sens. Ma volonté est de ne pas m’enfermer dans des codes et des techniques prédéfinies, de ne pas favoriser la méthode au détriment de l’intuition, mais bien de promouvoir le ressenti du jeu et des émotions intérieures.
La couleur fait bien évidemment partie de mon univers créatif et j’y met énormément de sens mais je choisis les couleurs qui parlent à mon coeur et non celles qui répondent à une technique particulière. La couleur est le langage des émotions tant que l’on est dans cette liberté de ressentir. Artistiquement je suis comme un électron libre, un style multiple fondé sur l’émotion et la spontanéité. Une toile peut être esthétiquement correcte, elle restera un simple objet de décoration sans l’émotion qui va avec. Cette émotion retranscrit une histoire qui prend forme au fil des couches de peinture qui nourrissent mes toiles.
Avant d’être artiste vous étiez dans la politique. Comment un tel changement a pu avoir lieu et qu’en est-il des nouvelles valeurs que vous transmettez ?
Enfant je voulais être artiste ! Plasticienne, actrice ou danseuse … mais à l’époque ce n’était pas un choix très sérieux. Socialement parlant, ce n’était pas correct, ‘artiste’ ne faisait pas partie des cases que l’on avait facilement la possibilité de cocher. Alors j’ai fait du Droit, beaucoup plus sérieux, tellement convenable ! Animée de valeurs fortes je me suis ensuite tournée vers la politique. Conseillère municipale à la mairie de Gradignan puis adjointe au maire aux affaires sociales, ce fut une aventure passionnante. La politique m’a apporté beaucoup : s’occuper des autres et transmettre des valeurs ont un sens fort pour moi, une signification très noble. Mais la réalité m’a ramené à ce que je suis vraiment et mon attirance pour l’art a été la plus forte.
Le message est différent ? La technique aussi ?
Contrairement à la politique, l’art s’adresse à tout le monde et ne comporte ni clans ni dualité. J’ai toujours aimé peindre et souhaité autre chose pour contre-balancer cette énergie politique. L’art thérapie fut envisagé mais, ne voulant pas être dans le soin, j’ai démarré avec le « Jeu de peindre » d’Arno Stern et suis partie en formation à Paris. Ensuite j’ai découvert le « Vedic Art » auquel je me suis également formée. Deux domaines différents…
Le « Jeu de peindre » recrée, dans un lieu clos, une micro-société où se vit, dans un cadre très formel et bienveillant, l’expression au moyen de la peinture, sans jugements ni commentaires extérieurs. L’objectif étant de développer la confiance en soi grâce au bonheur et plaisir procuré de jouer avec les autres. Le « Vedic Art » est quant à lui véritablement au coeur de l’expression artistique et permet, peu à peu, de réveiller la force créatrice qui sommeille en chacun de nous. Nous devenons alors libre créateur avec un « avant » et un « après » qui est incontestable !
A quel type de public vous adressez-vous et que pouvons-nous
vous souhaiter pour l’avenir ?
Je m’adresse à un public qui souhaite développer sa créativité tout en se renforçant de l’intérieur, même les gens très cartésiens y arrivent. Pour créer, il faut se relier au cœur. L’envie de transmettre cette énergie, cette joie, cette faculté que tout le monde peut créer. Car à se faire du bien à soi on transmet du beau aux autres. J’aimerais aussi pouvoir colorer les murs des entreprises de toute cette énergie et leur proposer des ateliers de renforcement personnel autour de l’art.
Catherine Melul
Exposition des oeuvres de l’artiste & atelier du « Jeu de peindre »
23 Rue Saint-François Xavier
33170 Gradignan
Sur rendez-vous
t. 06 95 06 82 65
