Votre showroom a plus de 36 ans d’existence et autant d’années d’expérience. Récemment vous avez racheté et repris la direction de cette belle entreprise. Une transmission plus que réussie ? 

Ma rencontre avec Monsieur Alvarez, une référence sur la région, s’est faite naturellement comme un père envers son fils. C’était au hasard d’une rencontre, une interconnexion entre son entreprise et mon ancienne boîte. Il m’a embauché j’avais alors 28 ans et lui 60, nous n’étions pas de la même génération mais ça a tout de suite très bien fonctionné ! J’ai apporté à son expertise et impressionnant carnet d’adresses la modernité des outils informatiques et une vision plus jeune du design et de la conception. Nous nous complétions vraiment bien tous les deux et, lorsqu’il m’a proposé de prendre la relève, j’ai trouvé normal de conserver son nom, comme un héritage. Cela fait maintenant 2 ans que je dirige cette entreprise. 

Vous êtes designer et concepteur de cuisines & autre mobilier haut de gamme. Vous vous destiniez pourtant à une autre carrière ?  

Mon père avait une entreprise de paysagistes et, naturellement, j’ai d’abord voulu me diriger vers ce secteur d’activité. Après un bac pro brillamment obtenu je me suis rendu compte que le travail d’extérieur n’était pas ma véritable passion … contrairement au dessin que je pratique depuis l’enfance. J’ai alors intégré une école de design, puis créé mon auto entreprise sur Toulouse avant de revenir avec mon épouse dans ma région natale Brive-la-gaillarde, secteur où il y avait malheureusement peu de demande niveau design.

La vision d’un paysagiste est très différente de celle d’un concepteur designer de mobilier, l’agencement des extérieurs est très particulier et j’en tiens toujours compte quand je crée un projet intérieur, j’essaye toujours de garder un lien.

Un confrère me dit alors que le secteur de la cuisine est très porteur, surtout avec un diplôme de designer comme le mien. 

J’ai trouvé l’idée géniale mais, n’étant pas très bon vendeur, j’ai décidé de prendre des cours de vente au préalable. Et c’est après une première expérience chez Pérène puis Mobalpa, à ma découverte du bassin d’Arcachon, que mon changement de vie est arrivé. 

Vous vous définissez comme un vendeur de concepts, non de produits. Jusqu’où va votre intervention ?

Je peux tout faire ! Cuisines, tables, chaises … je peux tout dessiner et créer et nous intervenons de la création à la pose du mobilier sur mesure et assurons l’entièreté du suivi du chantier. Découverte, dessin, plan, passation des commandes, suivi de chantier, SAV, relation avec les architectes … on suit tout. Ce que je veux vendre aujourd’hui, ce sont des concepts et non des produits.

En ce moment je suis sur un projet de suite parentale qui nécessite même des connaissances en architecture d’intérieure. On intervient sur tout ce qui touche à l’agencement intérieur et sommes perfectionnistes. Je dis souvent que je ne m’arrête donc que lorsque le client me dit que c’est parfait. Nous sommes sur de la cuisine élitiste et avons la passion de parfaire chaque détail au millimètre.