Romain Monbertrand : L’interview

Romain Monbertrand
L'interview

Peux-tu te présenter ?


Je m’appelle Romain Monbertand j’ai 33 ans je suis graphiste et passionné de photographie.


Depuis quand fais-tu de la photographie et qu’est ce qui t’a donné envie de t’y mettre ?


En 2008 j’ai commencé des études de photo à Toulouse (ETPA). Cette école m’a initié à la technique photographique, la composition, la gestion de la lumière et la retouche numérique.


En 2010 j’ai bifurqué sur un BTS design graphique car je souhaitais explorer plus largement la création d’image. J’ai renforcé mes compétences dans les logiciels de retouches et exploré d’autres médiums comme la peinture et le dessin. Cela m’a fait comprendre que tout pouvait être lié et que l’un nourrissait l’autre


Quelles sont vos sources d’inspiration ?


Sabine Weiss est une photographe humaniste inspirante qui a su s’imposer dans un monde dominé par les hommes. J’ai eu la chance de la rencontrer l’an dernier au festival d’Arles avant sa disparition, j’ai vu une femme forte avec du caractère, et simple à la fois.


Erik Johansson qui m’a toujours inspiré par son imagination et sa capacité à détourner des scènes ou des objets de la vie courante grâce à ses photomontages 


Jackson Pollock et Gerhard Richter. Leur approche de la peinture et leur technique cassait totalement avec la vision académique que j’en avais. Ils laissent transparaitre le mouvement à travers de grands gestes plastiques. 

Quel est votre style en photographie ? 


Je crée des images avec des chansons dans la tête. Je ne cherche pas à montrer le monde tel qu’il est mais essaie d’illustrer des thèmes symboliques et universels comme la liberté, l’évasion, la solitude, la nostalgie ou le rêve. Aucune vision ne s’impose, mes images traduisent ce que je ressens sur l’instant.


Mon travail découle simplement de ce qui m’entoure et de ce que je vois au quotidien ; la côte Landaise est une source d’inspiration magnifique qui traduit totalement mon envie d’évasion de grands espaces et de liberté. J’intègre des surfers, bateaux, animaux dans des univers colorés et abstraits.


Solitaire dans l’âme, c’est assez facile pour moi de me projeter dans des mondes imaginaires ; que ce soit dans la musique ou l’art en général, j’ai toujours été attiré par ce qui me transportait « ailleurs ». Chercher son style c’est chercher à savoir qui l’on est.

Dans quels lieux aimez-vous le plus photographier ? 


Dans la nature et plus récemment au bord de l’océan, un refuge inspirant. J’aime aussi créer à partir d’une feuille blanche sur mon ordinateur et travaille afin de me perfectionner dans le digital art, qui prend de plus en plus de place dans mon art.


Qu’est-ce-qui vous motive à créer ?


C’est une passion et un besoin avant tout. Je m’exprime plus facilement au travers de mes créations qu’à l’oral. C’est donc un exutoire, ma manière de communiquer et de susciter des émotions. À terme je souhaiterais travailler avec des musiciens (pochettes album) comédiens/ théâtre (affiches de spectacle), écrivains ( première de couverture) , …


Trois mots qui décrivent votre travail ?  


Minimaliste, poétique et graphique.


Quel est votre médium préféré pour créer ? 


Si je devais en choisir un ça serait la photo mais je ne peux pas la dissocier du digital art. Je commence également à animer mes images pour qu’elles prennent vie à travers des mini scènes. 


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