Peindre, c’est parler de notre humanité. Une humanité colorée, interrogative, introspective et vivante.

Peindre, c'est parler de notre humanité. Une humanité colorée, interrogative, introspective et vivante.


Krees - Artiste peintre

Il y a du soleil dans l’oeuvre de Krees. Quoi de plus normal pour cette artiste qui vit, s’inspire et travaille entre Bordeaux et le bassin d’Arcachon ? Elle aime absorber les énergies qui l’entourent, celles de la rue, celles de ses contemporains. Chaque tableau est précédé d’une multitude de dessins dans lesquels elle laisse dériver son esprit dans une sorte d’état hypnotique, en prenant soin de se « contrarier » pour ne jamais entrer dans le confort stérile de vieilles recettes plastiques. Artiste décalée, elle nous pousse à un lâcher-prise sincère et profond grâce ses compositions d’une bonhommie rayonnante qui apportent soutien et réconfort à celui qui les observe. 

Votre choix artistique porte sur la couleur et le positivisme ? 


Les couleurs sont attirantes. La vie peut parfois être un peu déprimante et l’on a envie de couleur pour l’égayer. Il faut toujours positiver, j’en ai même fait un dicton : PPP, Pensée Positive Permanente. On essaye au maximum et on réussit. Cela fait aussi partie d’un parcours spirituel qui nous donne envie de choisir un chemin plutôt qu’un autre ; de mon côté j’évite les sentiers semés de « ne pas », « ne peut », « ne sait »… Le négatif n’est que sabotage. 


Mon but en tant qu’artiste est de donner du positif. Cela vient de mon enfance où j’ai appris que rien n’était grave, ni l’échec ni même la mort. Tant que l’on a la chance d’être sur terre, autant être vivant, être là et cette présence passe aussi à travers les toiles et les couleurs sensées sublimer la vie et nous pousser à regarder plus loin que notre petit bout de chemin, notre tout petit bout de nez. 


Et puis le tableau prend vie dès l’instant où on le fait et on le libère en l’exposant aux regards du public… alors  il se passe quelque chose, autre chose, qui ricoche ou ne ricoche pas dans le coeur des gens, et ça vous interpelle.  C’est cela être en lien avec le vivant. Les gens se posent des questions, vont se raconter une histoire ou vont venir en contact avec vous à travers la toile. Il y a une sorte de ricochet, c’est presque un trio mais imaginaire puisqu’en fait, c’est là et c’est aussi dans la tête des gens. On sème autre chose que ce qui est là dans leur vie, hypnotique. 

Quand je peins, je dissocie le conscient de l’inconscient. Une fois que c’est terminé, il y a une sorte d’hypnose où il se passe quelque chose. Déjà prendre le temps de regarder une toile, est la preuve d’une envie de voyager, d’être calme, on descend, on est en balade, on va dans le plaisir. On parle avec la personne mais celle-ci est déjà partie, elle imagine déjà. 


Le travail sur les couleurs permet aussi de créer une 3D de l’oeuvre. Regardée avec des lunettes 3D, l’oeuvre s’extrait de son support, une deuxième lecture est alors proposée. C’est une expérience intéressante qui plaît énormément lors des vernissages. 

Le style Krees est-il venu immédiatement ? 


Il y a eu un déclic où je me suis posé la question de l’origine de la créativité : comment les artistes font pour créer, d’où vient cette envie de créer et de faire quelque chose de totalement différent. Je ne parle pas de dessin ni de reproduction, mais véritablement de création d’un nouveau style. Comme Vassily Kandinsky ou Fernand Léger qui sont à l’origine de nouveaux courants d’art. 


Ça a été une véritable prise de conscience pour moi qui n’avais aucune culture artistique à l’époque. Lors de mon épreuve d’arts plastiques au bac j’ai dû produire un thème dans l’esprit de Picasso… et je ne savais pas qui c’était ! Alors je me suis laissé aller, j’ai oublié les frontières et les interdits et me suis fais plaisir sur ma copie. J’ai fait mon truc et ai eu 18… Alors je me suis plongée dans chacun des univers des plus grands artistes que le monde ai porté et n’en suis ressortie qu’une fois mon style affirmé. 


Kandinsky est l’artiste qui vous a le plus inspiré ? 


Oui, j’adore le personnage, ses oeuvres. C’était un mathématicien de génie et je me retrouvais parfaitement dans son univers. Excellente dans cette matière pour moi les chiffres forment un jeu de couleurs et de lumières. J’ai même fait des études de gestion financière. Un jour alors que je travaillais en cabinet j’ai même dit à mes collègues « vous ne trouvez pas que les bilans et résultats sont comme une poésie ? », on a tous bien rit.


Je suis atypique dans le milieu mais c’est ce qui fait mon style. Créer du Krees c’est croire suffisamment en soi pour assumer son unicité.

KREES

Site Internet : www.krees.fr 

t. 06 78 18 58 06

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